COMMENT ÇA FONCTIONNE ?
Le fonctionnement de l’hypnose repose sur des mécanismes peu connus du grand public. Grâce à des techniques particulières de co-traitements, on parvient à accéder à des ressources psycho-corporelles étonnantes d’autoguérison, que ce soit par soi-même (auto-hypnose) ou avec l’aide d’un thérapeute (hétéro-hypnose).
Comment fait-on, concrètement, pour hypnotiser une personne ?
D’abord, nous utilisons une technique de focalisation de l’attention qui convient au patient. Lorsque celle-ci a fonctionné, nous allons l’aider avec la communication hypnotique. Il y a toute une grammaire hypnotique qui permet au patient de petit-à-petit passer d’un mode fonctionnel volontaire et conscient à un mode de fonctionnement naturel et spontané où l’on n’utilise plus la volonté habituelle, où l’on découvre des modes de fonctionnement non-volontaires comme par exemple la puissance de l’imagerie mentale sur le corps.
Est-ce que l’on est conscient lorsqu’on est en état hypnotique ?
Oui, l’hypnose n’est pas du sommeil. En effet, il s’agit d’un état de conscience modifié, d’une concentration éveillée, que chacun est capable d’atteindre de manière naturelle. En hypnose, on développe une « conscience parallèle » à la conscience d’éveil. Cela permet au sujet d’être en relation avec autrui, tout en s’impliquant dans d’autres facettes de sa propre expérience de vie. Les sujets disent souvent “C’est comme si je rêvais mais en étant conscient que je rêve” (Citation de Michael Youn après une séance avec le Docteur E. Mairlot)
Garde-t-on un souvenir d’une séance d’hypnose ?
Oui dans l’immense majorité des cas, on se souvient de tout, ce qui s’est passé pendant l’hypnose, ce qu’on a pensé, ce qu’a dit l’hypnothérapeute. Parfois, il y a des parties qu’on oublie, comme on peut oublier une partie d’une conférence même si l’on a été conscient de cette dernière d’un bout à l’autre. Notre cerveau est capable de ne pas se souvenir de tout. Cela peut être d’ailleurs plus confortable pour le cerveau : il laisse l’inconscient travailler par lui-même, sans devoir être conscient de tout ce travail. Si le patient désire néanmoins se souvenir des parties oubliées, il suffit de refaire une séance en suggérant de de se rappeler de tout.
Cela fonctionne effectivement avec quasi* tout le monde. Il est vrai que certains profils rentrent plus facilement et plus rapidement en hypnose que d’autres et parfois même plus profondément. Ce sont, en fait, des personnes qui ont gardé leurs capacités hypnotiques depuis l’enfance. On naît tous avec les mêmes capacités hypnotiques. Nous rentrons d’ailleurs plusieurs fois par jour en auto-hypnose toute notre vie durant si on se l’autorise. Ceux qui mettent plus de temps pour entrer en hypnose sont souvent ceux qui ont subi des … lorsqu’ils se laissaient rêvasser dans leur bulle au lieu d’être “actif” (étudier, faire du sport,…). Ainsi, les gens qu’on a éduqués dans l’hyper contrôle mettent plus de temps à exploiter les qualités de l’état hypnotique : il leur faut être persévérant car il faut parfois quelques séances d’entraînement avant d’y arriver.
Est-il plus facile d’hypnotiser une femme ou un homme ?
Non, il n’y a pas de différence entre la sensibilité à l’hypnose chez les femmes et chez les hommes. Par contre, il y a certains cycles chez l’enfant. En général, entre 5 et 7 ans et entre 10 et 12 ans, ils seraient plus sensibles à l’hypnose.
Faut-il croire à l’hypnose pour que cela fonctionne ?
On peut avoir la même attitude que pour l’aspirine. Faut-il croire à l’aspirine pour qu’elle fasse baisser la fièvre et diminuer la douleur ? Non.
L’hypnose, c’est la même chose. On s’est même rendu compte qu’étonnamment, c’est avec les gens sceptiques par rapport à l’hypnose que cela marche le mieux ! En effet, ils sont plus curieux et ouverts à l’inconnu que ceux qui “croient trop” à une hypnose qu’ils imaginent, leurs idées préconçues ne correspondant pas à la réalité de l’hypnose, ils sont déçus au lieu de se laisser découvrir de nouvelles expériences.
Y a-t-il des gens impossible à hypnotiser ?
En fait, c’est assez rare. Il y a ceux qui ne veulent pas être hypnotisés et là, c’est impossible, car ils pensent que l’état hypnotique est un état qu’on subit passivement alors qu’au contraire, c’est un état où l’on est partie prenante et où l’on active les fonctions inconscientes. En effet, on n’hypnotise pas un sujet, mais on essaie de l’aider à rentrer dans un état hypnotique (capacité naturelle propre à chacun). Cependant, il faut le vouloir pour y arriver.
Les paranoïaques (méfiance pathologique) sont résistants à l’hypnose, et les schizophrènes sont dans leur monde, donc souvent peu ouverts à communiquer avec les autres. En 34 ans, le Dr Mairlot a connu 2 personnes qui avaient été tellement traumatisées que leur état d’alerte permanent les empêchait d’accéder à l’hypnose.
Peut-on rentrer en état hypnotique sans l’aide d’un hypnothérapeute ?
Oui. Depuis la naissance et peut-être déjà même avant celle-ci, nous rentrons régulièrement en état auto-hypnotique spontané ; en effet, ce sont des capacités qui nous permettent de nous adapter aux difficultés du monde extérieur, aux difficultés familiales, sociales et autres dans toute notre vie. C’est une capacité naturelle fondamentale. Alors certains doivent le réapprendre dans les ateliers d’auto-hypnose. On leur donne ces cours pratiques pour qu’ils retrouvent les techniques dont ils ont besoin pour surmonter leurs difficultés.
Cfr “Cycles Ultradiens” : notre cerveau a tendance à modifier son état de conscience selon des cycles de 90 minutes durant 10 à 20 minutes (éveil paradoxal / sommeil paradoxal)